lundi 13 mai 2013

L’auto-entrepreneur à l’agonie

Une fois de plus l’auto-entrepreneur est dans la ligne de mire du gouvernement pour cette année 2013.
Toutes les énergies sont déployées pour que nos créateurs d’entreprise en France soient dissuadés d’opter pour ce statut si convoité autrefois et préconisé comme étant un statut révolutionnaire. On parlait alors du succès "self entrepreneurship" à l'américaine.
Rappelez-vous, il y a quatre ans de cela!

Quel est le constat aujourd’hui ?
Quel est le constat du statut auto-entrepreneur?

Selon les conclusions d'un récent rapport d'évaluation de ce régime réalisé par l'Inspection générale des Finances (IGS) et par l'Inspection générale des Affaires sociales (IGAS), au cours de ses quatre années d'existence, le régime a représenté 56% des 2,3 millions de créations d'entreprises dénombrées sur la période.
Près de 900 000 auto-entrepreneurs étaient administrativement actifs fin février 2013, dont près de la moitié ne dégageait pas de chiffre d'affaires, 90% de l'autre moitié réalisant un chiffre d'affaires inférieur au Smic, d'après le ministère de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme
De nouvelles mesures ont fait leur « rentrée » en 2013 pour relancer la compétitivité des entreprises en France, mais une fois de plus les auto-entrepreneurs ne tirent pas leur épingle du jeu.Lire cet article très intéressant
Sans oublier l’augmentation des cotisations, qui balayent tous les avantages liés aux spécificités des petits travailleurs indépendants.
Ainsi un dispositif a été mis en place, permettant de diminuer les charges des salariés et même celles des indépendants (dans leur première année d’exercice).
En revanche les auto-entrepreneurs voient leurs cotisations augmenter de manière considérable (de l’ordre de 2 à 3,3 points selon l’activité).

  • - Ainsi un restaurateur ou un vendeur de bijoux (activité achat-vente) va voir son taux passer de 12% à 14%.
  • - Pour un consultant en informatique ou un architecte (professions libérales), le taux grimpe à 21,3% au lieu de 18,3%.
  • Enfin pour un plombier, un coiffeur ou un commercial (prestations de services), la note passe de 21,3% à 24,6%.

Selon les calculs réalisés par la Fédération des auto-entrepreneurs, un consultant pourrait verser jusqu’à 1.000€ de cotisations sociales en plus chaque année et un peintre jusqu’à 1.630€, dès lors qu’ils atteignent le plafond annuel de chiffre d’affaires autorisé par le statut.
En moyenne, un « libéral » paiera environ 275€ de plus et un prestataire de services autour de 300€.
Et pour couronner le tout, une nouvelle vient se greffer à ces mesures, selon l’article de France 24, paru le 10 avril 2013.
Je cite :
« Il s'agira de limiter dans le temps ce régime en activité principale et de renforcer l'accompagnement des auto-entrepreneurs », a déclaré la ministre en précisant que le gouvernement souhaitait "maintenir sans limitation de durée" ce régime dans le cas d'activités secondaires.
Rien qui ne laisse présager un bon avenir pour ce statut.
A quand le dernier coup de massue ?

Combien de temps selon vous ce statut pourra encore résister?

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